L’année 2019 a été marquée par la recrudescence des arnaques sur le marché des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). En effet, des fraudeurs réussissent à attirer de plus en plus d’investisseurs dans leurs filets.
Les SCPI connaissent un succès grandissant en raison de nombreux atouts qu’elles proposent, dont l’augmentation du pouvoir d’achat grâce aux revenus complémentaires qu’elles procurent. De plus, l’investisseur détient un patrimoine immobilier dépourvu de toute charge de gestion et ce, tout en profitant de l’expertise d’un opérateur spécialisé dans l’immobilier.
Les SCPI se démocratisent de plus en plus, et certains distributeurs utilisent d’ailleurs les plateformes dématérialisées comme les sites en ligne pour commercialiser leur produit.
C’est à travers cette piste que les arnaqueurs ont commencé à tracer leur chemin : d’abord en se créant un faux mail et une fausse plateforme, puis en réalisant des démarchages téléphoniques auprès de leurs prospects. Les arnaqueurs se font passer pour des distributeurs agissant pour le compte des sociétés de gestion ou des cabinets de gestion de patrimoine, ces derniers étant aussi des intermédiaires dans la vente de ces produits pierre-papier. Par ailleurs, les arnaqueurs proposent souvent des SCPI connues et à haut rendement, celles qui font partie des plus recherchées entre autres.
Quelles conséquences pour les investisseurs ?
Non seulement les souscripteurs perdent leur mise, mais ils reculent aussi en ce qui concerne leur projet d’investissement, se demandant s’ils choisissent la bonne démarche et si leur placement sera effectivement sécurisé. Il est donc impératif de toujours dénoncer immédiatement toute forme de tentative d’escroquerie.
Comment pister un arnaqueur
En cas de doute, ne pas hésiter à entrer en contact avec la société qu’ils représentent, soi-disant, de préférence en se rendant directement auprès de celle-ci ou en passant un appel téléphonique au numéro marqué dans les annuaires officiels. C’est à partir de cette démarche que l’on pourra non seulement esquiver l’arnaque, mais aussi avertir la société en question de l’usurpation d’identité dont elle est victime.
Par ailleurs, un faux conseiller en investissement financier ou CIF n’est pas enregistré auprès du REGAFI (registre des agents financiers). Les recherches peuvent aussi s’effectuer sur le site de l’ORIAS. En d’autres termes, un intermédiaire qui veut user de la tromperie n’est inscrit sur aucun registre.
Comment dénoncer le fraudeur ?
Les anomalies seront remontées auprès de l’Autorité des marchés financiers qui inscrit le fraudeur sur sa liste noire. Avec l’avancée de la technologie, les internautes peuvent aussi rendre public l’identité de l’arnaqueur, à condition bien entendu qu’il ait été prouvé comme tel. Cela pour une large diffusion afin d’atteindre le maximum d’audience et éviter aux futurs autres investisseurs de se faire prendre au piège.
Des actions en justice pourront également être intentées par ceux qui ont été victimes de ces arnaques. La récupération des fonds pourrait éventuellement s’effectuer en faisant appel à l’action des hommes de loi (avocats et juristes). Ceux-ci sont spécialisés dans le domaine de la criminalité financière et du droit bancaire. Ils procèdent ainsi par des investigations suivies de la mise en place des procédures de règlement de l’affaire à l’amiable avant d’adopter l’introduction du dossier en phase contentieuse.
Sécuriser les démarches d’acquisition en SCPI
Comme indiqué ci-dessus, vérifiez toujours si l’intermédiaire est un CIF. Utilisez ensuite un outil de vérification en ligne sur les sites spécialisés avant toute transaction financière (paiement CB ou virement bancaire). Ce contrôle qui se fait en quelques clics fait éventuellement ressortir l’implication du fraudeur dans un litige. Ces outils peuvent aussi extraire les informations sur le nom de la société, l’historique du nom de domaine, les informations bancaires, etc.
Comment se prémunir des arnaques en SCPI : les informations complémentaires sur captal.fr.
